> L’IRM : Rapide et efficace pour diagnostiquer l’appendicite

Extrait Journal Vivre Vivalto Santé – Clinique du Pays de Rance

Le protocole mené par les médecins de l’Imagerie du Pays de Rance et de la Clinique du Pays de Rance montre l’efficacité de l’IRM dans le dépistage de l’appendicite aiguë. Réalisée en complément d’une échographie (si nécessaire), elle permet de poser un diagnostic sûr de cette pathologie qui exige une prise en charge rapide.

En cas de suspicion d’appendicite, le médecin ou le chirurgien a d’abord recours à l’échographie, du fait de sa facilité d’accès et de son faible coût. Celle-ci permet de visualiser l’appendice, son inflammation et la cause de son obstruction. « Cependant, l’échographie reste limitée par des contraintes morphologiques (comme l’obésité) et des variantes anatomiques (appendice rétro-caecal) » précise le docteur Mahmoud Sheibanifar, radiologue au cabinet d’Imagerie médicale du Pays de Rance. Si elle ne donne pas de résultat, l’échographie est complétée par un scanner ou une IRM pour confirmer le diagnostic. « Le scanner est le plus souvent proposé car facilement accessible et rapide, mais il présente aussi des inconvénients liés à l’irradiation et aux injections de produits de contraste iodés. » Par exemple, cet examen n’est pas recommandé chez l’enfant ou la femme enceinte.
« L’IRM, certes moins accessible et avec un temps d’examen un peu plus long, se libère de ces contraintes » rappelle le radiologue. Elle offre une visualisation précise de l’appendice : « il est spécialement visible sur les coupes pondérées en T2, les coupes axiales et coronales semblent les plus utiles pour le visualiser ».

Les apports de l’IRM sans injection

Forte de ces premiers constats, et alors que l’injection de produit de contraste gadolinié ne semble pas apporter beaucoup plus d’informations, l’équipe de l’Imagerie du Pays de Rance a mis en place un nouveau protocole rapide d’IRM, destiné en priorité aux jeunes patients pour lesquels l’échographie n’est pas suffisamment concluante. « Il est utilisé depuis mars 2017, reprend le docteur Sheibanifar. 13 patients en ont bénéficié : dix jeunes de 9 à 18 ans et trois femmes enceintes. Les critères principaux étaient l’épaisseur de l’appendice et la présence d’une infiltration et/ou d’un épanchement périappendiculaire. Tous les patients ont été suivis avec confirmations chirurgicales et histologiques ». Les résultats ont été présentés au congrès annuel de radiologie en octobre 2018, à Paris.
Ils rejoignent les précédentes études sur l’utilisation de l’IRM dans le cas d’appendicite aiguë. « Le choix entre scanner et IRM pour une suspicion d’appendicite dépend de l’accessibilité des unités d’IRM, de l’expérience locale des radiologues et de la volonté d’utiliser des techniques non irradiantes, conclut le médecin. À la clinique du Pays de Rance, l’échographie est réalisée en première intention et en cas de résultat non contributif, l’IRM, si disponible, est réalisée selon le protocole d’appendicite, en substitution d’un scanner ».

L’appendicite, un mal fréquent

Si l’appendicite aiguë est la cause la plus fréquente de douleurs abdominales, elle n’est cependant pas toujours facile à identifier : la douleur dans la fosse iliaque droite se retrouve dans 50 à 60 % des cas d’appendicite. Elle n’est donc pas suffisante pour affirmer le diagnostic, d’autres pathologies pouvant provoquer des symptômes similaires. Dans le doute, de nombreuses appendicectomies préventives ont été réalisées dans les années 1990, qui comptaient 300 000 interventions par an ! En 2014, le chiffre est tombé à 60 000, avec de grandes disparités régionales, liées aux habitudes des chirurgiens et à la qualité des résultats d’imagerie.


> Chirurgie thoracique : l’ultra précision du geste chirurgical

Extrait Journal Vivre Vivalto Santé – Centre Hospitalier Privé Saint-Grégoire

Médecins devant le robot Da Vinci
Les Docteurs Tchala Kassegne et Thierry Merlini devant le robot Da Vinci

Nom de code : Da Vinci. Le CHP Saint-Grégoire dispose depuis six ans de ce robot chirurgical. Il est couramment utilisé pour des interventions en urologie, en gynécologie et en chirurgie digestive. Et depuis peu, en chirurgie thoracique pour laquelle les indications sont restreintes.
Mais les bénéfices pour le patient sont indéniables.

« Parler de chirurgie assistée par robot est davantage évocateur que l’expression ‘robot chirurgical’ », soulignent de concert les Docteurs Thierry Merlini et Tchala Kassegne, chirurgiens vasculaires et thoraciques. Et pour cause. Ici, la machine n’est pas programmée pour accomplir des tâches de façon autonome. « C’est bien le chirurgien qui contrôle l’appareil. Il guide
les bras articulés du robot, depuis une console installée dans la même
salle »
, explique le Docteur Merlini.
Depuis celle-ci, le médecin, assis dans une position ergonomique, observe les images du champ opératoire – avec une vision en trois dimensions, en haute définition, avec possibilité d’agrandissement des images – et agit sur le bras articulé et les caméras, à partir de manettes et de pédales. Les mouvements des mains, poignets et doigts du chirurgien sont en quelque sorte recueillis par ordinateur et retransmis en temps réel au niveau des bras articulés du robot, dotés des instruments chirurgicaux. Son utilisation nécessite bien sûr une formation au long cours, dûment réglementée.

Moins de cicatrices, de douleurs…


À l’origine, le robot Da Vinci a d’abord été utilisé en urologie, notamment
dans les pathologies prostatiques. En chirurgie thoracique, son recours est plus récent. « Nous l’utilisons au CHP depuis 2017 », glissent les deux médecins qui évoquent également « les critères très sélectifs des indications thoraciques ». À savoir deux types seulement d’interventions : des lésions du thymus, organe situé en arrière du sternum, et des lobectomies pulmonaires qui consistent en la résection de tissus en présence par exemple d’un cancer du poumon.
« Ce type de chirurgie permet une approche mini-invasive, très précise,
y compris dans les espaces réduits. Le geste du chirurgien est amélioré
pour des incisions très minimes »,
souligne le Docteur Kasségné.
« Pour le patient, les bénéfices sont potentiellement nombreux par
rapport à la vidéo-thoracoscopie ou la chirurgie conventionnelle : moins de cicatrices, moins de douleurs post-opératoires, moins de traumatismes au niveau des espaces intercostaux car les côtes ne sont pas écartées. »
Au final, une durée d’hospitalisation raccourcie et un
retour plus rapide aux activités quotidiennes.


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