Stress post-traumatique
- Quelles sont les principales causes à l’origine d’un état de stress post-traumatique ?
- Quels sont les symptômes du trouble de stress post-traumatique ?
- Diagnostiquer le TSPT
- Les mécanismes cérébraux en jeu
- Quels traitements sont proposés ?
- Quand faut-il consulter ?
- Comment aider une personne en stress post-traumatique ?
- Quelles sont les différences entre l’état de stress post traumatique (ESPT) et d’autres troubles anxieux ?

3 essentiels
Les symptômes qui peuvent vous alerter
- Les reviviscences
- L’évitement actif des situations, des lieux, des personnes ou des conversations
- Une altération négative de leurs pensées et de leur humeur
Comment diagnostiquer ?
- Evaluation des expériences traumatiques vécues
- Analyse des symptômes actuels
Les traitements courants
- Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
- Thérapie d’exposition
- EMDR (Désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires)
Qu’est-ce que le syndrome de stress post-traumatique ?
Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) est un trouble psychiatrique qui se développe chez des individus ayant été exposés à un événement traumatisant, menaçant leur intégrité physique ou psychologique. Ce trouble se caractérise par des symptômes persistants tels que des souvenirs intrusifs, des cauchemars, une hypervigilance excessive, ainsi qu’un évitement marqué des situations ou des lieux associés au traumatisme.
Quelles sont les principales causes à l’origine d’un état de stress post-traumatique ?
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) peut survenir après l’exposition à un événement traumatisant qui provoque une détresse intense et dépasse les capacités de gestion émotionnelle de l’individu. Parmi ces événements, on trouve les agressions physiques ou sexuelles, les accidents graves, les catastrophes naturelles ou causées par l’homme, ainsi que l’expérience directe ou indirecte de la guerre ou d’un conflit armé.
Quels sont les symptômes du trouble de stress post-traumatique ?
Parmi les signes les plus courants, on retrouve les reviviscences, où l’individu revit de manière répétée et involontaire l’événement traumatisant sous forme de flashbacks, de cauchemars ou de pensées intrusives.
En parallèle, le TSPT est souvent associé à un évitement actif des situations, des lieux, des personnes ou des conversations qui rappellent l’événement traumatisant. Les personnes touchées peuvent également ressentir une altération négative de leurs pensées et de leur humeur, telles qu’une culpabilité excessive, une perception déformée de soi ou du monde, ou encore une diminution marquée de l’intérêt pour des activités autrefois appréciées. Enfin, l’hypervigilance est un autre symptôme clé, caractérisée par une irritabilité, des réactions de sursaut exagérées, des difficultés à se concentrer, ou des troubles du sommeil.
Diagnostiquer le TSPT
L’évaluation clinique inclut l’examen des antécédents du patient, notamment les expériences traumatiques vécues, ainsi qu’une analyse des symptômes actuels en fonction des critères diagnostiques établis, comme ceux du DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). Les critères incluent l’exposition à un événement traumatique, la présence de symptômes envahissants, tels que les flashbacks et les cauchemars, une altération significative des cognitions et de l’humeur, ainsi que des manifestations physiologiques d’hypervigilance.
Les mécanismes cérébraux en jeu
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est étroitement lié à des altérations spécifiques dans le fonctionnement de certaines régions du cerveau. L’amygdale, centre clé de la gestion des émotions et de la réponse de peur, est souvent hyperactive chez les individus touchés, ce qui amplifie les réactions émotionnelles aux stimuli associés au traumatisme. En parallèle, le cortex préfrontal médian, qui joue un rôle dans la régulation de l’amygdale et le contrôle cognitif, peut être sous-actif, limitant ainsi la capacité de l’individu à modérer ses réponses émotionnelles. L’hippocampe, essentiel pour le traitement de la mémoire contextuelle, montre fréquemment une réduction de volume, contribuant à des difficultés à distinguer entre les menaces réelles et perçues.
Quels traitements sont proposés ?
Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) repose sur l’identification et la modification des pensées dysfonctionnelles et des comportements inadaptés qui peuvent maintenir ou aggraver la souffrance de l’individu. En encourageant les patients à examiner leurs schémas de pensée, la TCC vise à développer des stratégies plus adaptatives pour gérer les situations difficiles. Ce processus repose sur l’apprentissage actif, comprenant des exercices pratiques, des techniques de relaxation et des outils pour restructurer les pensées négatives.
Thérapie d’exposition
Cette approche thérapeutique vise à confronter progressivement le patient à des situations, objets ou pensées qu’il évite en raison d’une peur excessive. En recréant ces expositions dans un cadre sûr et contrôlé, la thérapie permet de diminuer la réponse anxieuse au fil du temps. Ce processus, appelé habituation, repose sur la répétition et l’intensité graduelle des expositions, toujours adaptées au rythme et aux besoins du patient.
EMDR (Désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires)
Cette méthode repose sur l’idée que certains souvenirs ou expériences perturbantes restent « bloqués » dans le cerveau, empêchant une résolution naturelle et affectant négativement le fonctionnement quotidien. Pendant les séances d’EMDR, le patient est guidé à explorer ces souvenirs tout en suivant des stimulations bilatérales, comme des mouvements oculaires ou des tapotements alternés. Ce processus vise à réactiver les mécanismes naturels de traitement de l’information du cerveau, permettant ainsi de « désensibiliser » les émotions négatives et d’intégrer des perspectives plus adaptatives.
Un traitement médicamenteux peut être envisagé
Prescrit sous la supervision d’un professionnel de santé qualifié, ce type de traitement vise à atténuer les symptômes aigus, tels que l’anxiété, la dépression ou l’insomnie, qui peuvent entraver le processus de rétablissement.
Quand faut-il consulter ?
Il est primordial de consulter un professionnel de santé dès l’apparition de symptômes persistants ou inquiétants qui affectent la qualité de vie au quotidien. Ces signes peuvent inclure une tristesse intense, une fatigue inexpliquée, des troubles du sommeil récurrents, ou encore des sentiments de détresse qui perdurent malgré des efforts personnels pour y faire face. En outre, si des pensées envahissantes ou des comportements inhabituels se manifestent, il est essentiel de ne pas attendre et de demander de l’aide.
Comment aider une personne en stress post-traumatique ?
Tout d’abord, il est crucial d’écouter avec empathie et sans jugement, en permettant à la personne de s’exprimer à son rythme sans la forcer à revivre son traumatisme. Encourager une consultation auprès d’un professionnel de la santé mentale, comme un psychologue ou un psychiatre spécialisé, est également une étape essentielle pour une prise en charge adaptée.
En tant que proche, offrir un environnement calme et sécurisant peut contribuer à atténuer les déclencheurs émotionnels. Il est également important de reconnaître les limites de son propre rôle et de ne pas hésiter à solliciter des ressources externes, telles que des groupes de soutien ou des associations spécialisées.
Quelles sont les différences entre l’état de stress post traumatique (ESPT) et d’autres troubles anxieux ?
Les troubles anxieux généraux peuvent découler de divers facteurs tels que la génétique, le stress environnemental ou des déséquilibres biochimiques. Les symptômes peuvent se présenter sous forme de préoccupations excessives ou d’attaques de panique, souvent sans lien avec un événement unique identifiable.
L’ESPT est directement lié à un événement traumatisant vécu ou observé par l’individu. Les symptômes incluent des flashbacks, des cauchemars récurrents et une hypervigilance, reflétant une reviviscence constante du traumatisme. L’ESPT s’accompagne également d’émotions telles que la honte ou la culpabilité liées au traumatisme, tandis que les troubles anxieux peuvent impliquer une peur persistante sans déclencheur traumatique précis.
NB : l’objectif de ce contenu est de vous donner certaines réponses d’ordre général, mais il ne peut en aucun cas remplacer les informations personnalisées que votre praticien pourra vous délivrer lors d’une consultation.